Reportage photo à L'abbaye de Beaulieu

En 1953, Geneviève Bonnefoi et Pierre Brache découvrent l’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, fondée au XIIe siècle et laissée à l’abandon depuis la Révolution. « Ce fut le coup de foudre et en même temps un serrement au cœur », racontait Pierre Brache qui décrivait l’édifice comme un « navire naufragé ». Désireux de « sauver ce joyau », ils en font l’acquisition en 1959 et financent sa rénovation grâce à la vente d’une œuvre du sculpteur Constantin Brancusi (Le Premier cri, 1917), achetée quelques années plus tôt à l’artiste. Le chantier de restauration, mené avec le soutien de l’État, permet de rendre à l’abbaye sa splendeur d’antan et de révéler la beauté de son esthétique épurée, caractéristique de l’architecture cistercienne.
En 1970, le couple installe dans l’abbaye un centre d’art contemporain grâce auquel il met en résonance sa collection d’art abstrait, commencée dans les années 1940 avec les œuvres des artistes de la « Nouvelle École de Paris » (Hans Hartung, Jean Dubuffet, Simon Hantaï, Jean Fautrier, Henri Michaux) et l’esthétique pure et rigoureuse du bâtiment médiéval. De nombreuses expositions consacrées à des artistes internationaux et régionaux y seront également organisées. Réouverture prévue en Juin 2022.

 

Source : Connaissance des Arts

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